Cézanne abstraction faite
48,00€
Par Denis Coutagne
Editions du Cerf | Paru en Novembre 2011
310 x 230 x 25 | 320 pages | 1765 grammes | ISBN 978-2-204-09638-6
« Je vous dois la vérité en peinture et je vous la dirai. » Ces mots sont écrits par Cézanne au temps où il peint ses dernières Sainte-Victoire. D’aucuns ont voulu penser que ce dernier, resté fidèle à la figuration, n’avait osé franchir le seuil de l’abstraction que Malevitch, Mondrian ou Kandinsky allaient dépasser, désignant un monde nouveau.
De quelle annonciation alors la peinture voulait-elle être le signe dans un temps où, selon le mot de Hölderlin, les dieux « se détournaient de l’Homme » ?
Loin des « Annonciations » du Moyen Âge, de la Renaissance et de l’époque baroque, de quel mystère la peinture pouvait-elle être encore témoin à l’époque où Baudelaire demandait au peintre de la vie moderne de décrypter dans le présent la trace d’un idéal perdu, et celle où Nietzsche décrivait le Crépuscule des Idoles ?
De fait, s’enchaînait un processus pictural, parti du néoclassicisme… jusqu’à l’abstraction, laquelle permettait de nouvelles expressions figuratives de l’Homme, loin de toute référence à Celui que précisément l’Annonciation désignait dans une tradition séculaire : le Christ incarné comme parfaite Image du Père.
Cézanne s’inscrit dans ce parcours comme un maillon au même titre que Van Gogh, Gauguin ou Monet, mais plus que cela, il reste « notre père à tous » selon un mot de Picasso. Mieux encore « le bon dieu de la peinture » selon Matisse.
Certes, il est le peintre qui ouvre les voies de l’abstraction ; mais, par-delà l’abstraction, il refonde la peinture en la définissant comme une « réalisation » : celle de l’infigurable à nouveau figuré ?
Table des Matières
Note de l’auteur | 9 |
SÉQUENCE I – L’IMAGE ANNONCÉE | |
La salutation angélique |
11 |
L’économie de l’image |
25 |
SÉQUENCE II – L’HISTOIRE DÉNONCÉE | |
David ou l’Histoire en peinture |
33 |
Ingres ou la peinture en Histoire |
39 |
SÉQUENCE III – L’IMAGE EN FUITE | |
Granet, l’effacement de Rome |
53 |
Géricault, naufrage et désertion |
67 |
Baudelaire, la figure du présent |
81 |
SÉQUENCE IV – L’ATELIER DU PEINTRE | |
Courbet, la peinture en jugement |
89 |
Monet, l’image cathédrale |
103 |
SÉQUENCE V – LES PAYS LOINTAINS | |
Van Gogh, la peinture comme rédemption |
121 |
Gauguin, le paradis perdu |
143 |
SÉQUENCE VI – LA VÉRITÉ EN PEINTURE | |
Cézanne : « donner l’image… » |
165 |
Rilke : « l’humble et colossal Cézanne » |
201 |
SÉQUENCE VII – LES MAÎTRES DE L’ABSTRACTION | |
Les figures de l’abstraction |
211 |
Kandinsky, l’abstraction lyrique |
225 |
Mondrian, l’abstraction formelle |
235 |
Malevitch, l’abstraction suprême |
245 |
SÉQUENCE VIII – LA VOLONTÉ FIGURATIVE | |
Picasso, la peinture en souffrance |
259 |
Matisse, le bonheur de l’image |
279 |
ENVOI – L’IMAGE SAUVEGARDÉE | |
Le Christ de Rouault |
305 |
Table des illustrations | 313 |
Crédits photographiques | 315 |
Information additionnelle
Informations complémentaires
Poids | 1765 g |
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Dimensions | 310 × 230 × 2,5 cm |
Pages | 320 |
Éditeur | Editions du Cerf |
ISBN | 978-2-204-09638-6 |