Père Albert,
Votre sourire, votre accueil, même au bord de l’inconscience des tous derniers moments imprégnaient tellement votre âme et votre cour qu’ils restent gravés toujours présents sans défaut au fond de notre conscience, dans notre regard, dans nos yeux. Penser à vous, tire de nous spontanément un mot qui vous caractérise : « Bienheureux ».
Grand, vous étiez, et humble en tout, dépouillé à l’extrême, c’est la joie qui vous animait jusqu’aux « Salut » éclatant d’espièglerie dans vos accueils au « prochain » qui venait vous surprendre. Même parait-il, vous l’avez presque crié au cours d’une messe où vous vous étiez assoupi avant l’élévation !
Votre présence n’a pas disparu ; elle s’attache dans la Communion des Saints à tous ceux qui vous ont connu, côtoyé, vos amis. Rien que de penser à vous, elle vous fait courir de l’un à l’autre pour lui redonner courage, espérance, fidélité, énergie, foi, comme des « Allez », les mêmes paroles que Jésus, votre mentor et votre ami, l’a dit à ses compagnons avant de s’élever de terre, non pour les abandonner mais pour leur être encore plus présent, à l’intérieur d’eux-mêmes en plein consentement, que tout corps ne peut l’être.
Merci Père Albert, votre vie n’est pas perdue ni terminée, merci, mille fois !
Joël Damase, photographe.